Florence Piertot, logopède travaillant depuis 12 ans au Centre de Revalidation du CHU de Liège à Esneux et formée entre autres en aphasiologie, déglutition et neuropsychologie cognitive, a débuté son exposé par une définition de l’aphasie qui est une incapacité totale ou partielle de s’exprimer clairement ou de comprendre ce qui est dit, causée dans 50  des cas par un AVC. Cette incapacité peut être accompagnée de difficulté à lire et/ou à écrire. Elle est rarement isolée et peut être accompagnée d’une paralysie, de troubles cognitifs (attention/mémoire), d’apraxie (trouble de la réalisation du geste), de troubles de la reconnaissance visuelle, de difficultés à exécuter des tâches (planification, contrôle,…), de modifications du comportement.

 

 

Mme Piertot a insisté sur l’impact fonctionnel de l’aphasie et ses répercussions sur la vie sociale mettant en garde sur les risques d’isolement du patient.

 

 

Elle a ensuite développé plus précisément les difficultés de compréhension et d’expression. Les difficultés de compréhension qu’elles soient légères ou importantes engendrent toujours une perte de la finesse du langage et risquent d’entrainer un abandon du sujet face aux échanges verbaux. Les difficultés d’expression peuvent revêtir plusieurs aspects : articulatoires, sémantiques, syntaxiques, jargon, trouble du débit, stéréotypies verbales, persévérations verbales,….

 

 

L’accent a ensuite été mis sur la proportion des différentes composantes du langage (55% communication non-verbale, 38% voix et seulement 7% message verbal) dans le but de démontrer l’importance de s’appuyer sur la communication non-verbale (gestes, mimiques, …) afin de maintenir la communication avec le patient.

 

 

Le rôle du/de la logopède a dès lors été abordé. Celui-ci/celle-ci devra, grâce au bilan, repérer les capacités fonctionnelles indemnes et viser l’autonomie du patient en mettant en place des stratégies de compensation afin d’éviter l’isolement. La rééducation logopédique a donc une double visée : cognitive et langagière ET fonctionnelle.

 

 

Pour terminer, deux types de moyens de faciliter la communication ont été envisagés : les moyens naturels et les aides externes.

 

Les moyens naturels de communication sont l’écriture, le dessin, les mimiques,…

 

Les aides externes sont les prothèses de communication (synthèse vocale), les tablettes et les smartphones, les phrases préenregistrées, les carnets de communication, les tableaux de communication (reprenant les besoins, les aliments,…), les carnets de communication, les fiches de dialogue,…

 

 

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florence.piertot@chu.ulg.ac.be