L’écriture n’est pas innée. Elle est le résultat d’un long processus durant duquel l’enfant va apprendre à coordonner un ensemble complexe de compétences de manière à organiser des signes et produire un message.  Lorsque l’enfant apprend à écrire, il commence par faire des essais et cherche ensuite rapidement à réguler son tracé pour que celui-ci se rapproche le plus du modèle enseigné.  Plus tard, l’enfant remettra en question le modèle et cherchera progressivement des stratégies personnelles pour stabiliser son tracé.  L’écriture continuera à évoluer, se façonner, au rythme d’un jeu de dynamiques et de contraintes internes et externes.

La graphothérapie est une discipline qui s’adresse aux enfants (dès la 3ème maternelle) et aux adolescents dont l’écriture présente des difficultés telles que lenteur, crispations, manque de lisibilité et/ou de soin, ratures, (…) Selon l’intensité ou la combinaison des difficultés d’écritures relevées, on parlera de dysgraphie.  Ses causes peuvent être liées à des problèmes instrumentaux, de latéralisation, d’oculomotricité, de coordination visuomotrice, des difficultés relationnelles, troubles psychologiques, une mauvaise intégration des prérequis, (…).  Elles peuvent aussi être consécutives à une spécificité telle que le haut potentiel, un TDA/H, la dyslexie, la dysorthographie ou encore la dyspraxie.  Les difficultés d’écriture finissent par impacter négativement les apprentissages scolaires, mais pas seulement : elles peuvent aussi renvoyer à l’enfant une image négative de lui-même et avoir des conséquences sur le plan relationnel, tant à la maison qu’à l’école. La graphothérapie n’a pas pour vocation de changer l’écriture mais plutôt d’accompagner l’enfant dans la recherche d’une écriture fonctionnelle compte tenu de son âge et des exigences scolaires ainsi que de restaurer chez lui projet de sens, plaisir et confiance.

Pour être efficace, l'écriture doit répondre à 4 critères principaux :

 

- être lisible ;

 

- être suffisamment rapide pour répondre aux apprentissages ;

 

- ne pas demander à l'enfant des efforts disproportionnés ;

 

- donner satisfaction à l'enfant.

 

Si l'un de ces critères vient à manquer, il est alors important de demander conseil.  Le rôle du graphothérapeute est, non seulement d'évaluer les difficultés d'écriture, mais aussi d'en déterminer les causes pour pouvoir ensuite aider l'enfant.

 

Pour ce faire, le graphothérapeute réalise un bilan graphomoteur à partir de tests (système normatif) dont il croise les résultats avec les informations recueillies auprès des parents ainsi qu’avec ses propres observations.  Ce bilan permet au graphothérapeute de remettre aux parents un avis circonstancié mais aussi, et surtout, de proposer un accompagnement personnalisé autour de méthodes ludiques et variées.